LA PALMENHARDT

L’entrée du vallon de Flaxlanden est gardée par deux collines qui surplombent les premières habitations d’environ 40 mètres : à droite, le Geissberg (308 mètres d’altitude) et, à gauche, la Palmenhardt (310 mètres). Ce nom a été attribué par les habitants de Flaxlanden après 1910 et fait référence au buis qui pousse au lieu-dit Auf der jungen Hart.

Le versant de la Palmenhardt, bien exposé au sud et protégé des vents est caractérisé par la présence d’un cortège de plantes herbacées vivaces qui lui donnent un air méditerranéen. De telles formations végétales rases sont appelées pelouses sèches. Elles se rencontrent généralement sur des coteaux calcaires où l’eau s’infiltre rapidement dans les couches profondes du sol, laissant en surface un substrat sec et compact et bénéficiant d’un ensoleillement important.

Une pelouse sèche tertiaire

D’anciennes cultures

 Le terme de Hardt désignait autrefois des terrains souvent colonisés par la forêt. Par extension, il s’appliqua à des zones boisées, en principe situées en hauteur; comme la Palmenhardt. Le besoin de terres labourables a ensuite poussé les habitants à défricher la colline pour y cultiver des champs. Plus bas, sur les pentes de la Palmenhardt, derrière les habitations, on avait par contre planté des vignes. Au cours du XXe siècle, avec l’évolution des pratiques agricoles, les flancs de la colline ont été progressivement abandonnés à la nature.

Un trésor écologique

Exposition plein sud à l’abri des vents du nord et d’est, sous-sol calcaire perméable, sol enrichi et approfondi par d’anciennes cultures, espaces restés ouverts, nous valent donc de disposer à Flaxlanden d’une pelouse sèche tertiaire qui abrite un nombre remarquable d’espèces en voie de disparitions.


Source : article paru dans le « Vivre à Flaxlanden » N° 40 Février 2012 , Marc Glotz et Pierre Walther

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